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L’Orfèvre : Costume sombre et idées claires

Personnage atypique, homme à deux visages, têtu mais, surtout philanthrope et tolérant, le rappeur L’Orfèvre nous a dévoilé son univers obscur à la dimension sociale.

©Nalies

Il a débuté le rap quand celui-ci était à son apogée, autrement dit durant l’âge d’or du rap français !

Des discours toujours réducteurs loin de refléter la diversité des quartiers. À ne pas s’y tromper, il s’agit d’un cliché ! Car c’est bel et bien de l’amour et de la solidarité qui y règnent. Un cocktail dont Fabien, rappeur de 30 ans a su tirer profit, user des mots, lors de ses années d’apprentissage dès l’âge de 16 ans en Ile de France. Sous l’égide du rappeur Mystik ex-membre du groupe Bisso na Bisso à travers des ateliers d’écritures, mais également avec le label K-L-One Prod du rappeur Kash Leone.

C’est de ses multiples expériences de vie, d’un profond respect pour cette musique et de son histoire, qu’il commence à se servir du rap comme une arme non létale, comme un besoin de s’exprimer de façon accessible. Sous l’impulsion de Lunatic, Ol Kainry, Eminem, Furax… avec la rigueur d’un artisan curieux de tout, il gratte le papier, le noirci d’encre à la lueur d’une bougie dans la pénombre de ses pensées, s’enregistre seul, réalise ses propres clips… De cette combinaison minutieuse découle son nom d’artiste : L’Orfèvre.

Le flow hargneux et insolent qui caractérise son rap trouve vite un écho dans cette société à deux vitesses qu’il combat et dénonce comme dans son morceau engagé, Fracture sociale « il y a la France (…) celle qui t’enfonce, celle qui fait croire qu’elle reste à l’écoute. » Avis aux intéressés, l’Orfèvre ne mâche pas ses mots !

Son esprit bien vivant, lui permet de jouer à pile ou face, tantôt L’Orfèvre, tantôt Dingus. Ne vous y trompez pas, il n’est pas fou, bien au contraire ! Tel un acteur, son jeu de rôle lui permet d’aller vers le public et de laisser à celui-ci le choix des armes à la fois émotionnellement et politiquement.

S’exprimer avec une parole riche et nuancée lui permet d’éveiller les consciences. Néanmoins, L’Orfèvre le sait, faire passer un message n’est pas évident, alors qu’à notre époque le rêve semble « proscrit » et que le rap actuel est quelque peu décomposé, il se dirige vers de nouvelles sonorités, plus dansantes car il faut bien aller avec son temps ! Et c’est avec toute sa team Perpignanaise qu’il travaille d’arrache pied, faisant preuve d’une rigueur exemplaire.

©Nalies

Ce partage musical, cette envie, ce besoin d’aller vers l’autre on le retrouve aussi dans sa vie de tous les jours. Animateur dans des écoles (Ortaffa, Bages…) il donne aux enfants l’occasion de se réapproprier la parole, de se livrer à travers l’écriture. Un enrichissement personnel et des valeurs qu’il met régulièrement en commun avec les jeunes de la Casa Musicale. En un mot : l’entraide !

« Je n’ai pas envie de mourir et de n’avoir rien fait de ma vie, j’aime me sentir utile et quand la journée est terminée je me dit qu’elle a servi. »

Étant bienveillant et considérant l’autre, L’Orfèvre n’hésite pas à donner de sa personne, les causes humanitaires lui tiennent à CŒUR, volontaire après le passage de l’ouragan Irma à Saint Martin, il souhaite également apporter son soutien à un orphelinat marocain.

Agir, tendre la main pour de bonnes causes est un leitmotiv qui le pousse a se dépasser.

L’Orfèvre prépare déjà la suite de ses projets, « j’ai envie de faire un album, tourner sur scène le plus possible, développer mon projet humanitaire, évoluer dans ma carrière professionnelle, faire toujours plus ! »

Spéciale dédicace : « ma famille, la Casa Musicale, Michel Vallet son directeur, Hassan réfèrent hip hop, Sabah, la team Perpizoo, Chez Julianovic, à vous Urban Art Up, et tout ceux que j’oublie ! »

Nouveau morceau en feat avec Djemin : Tomber

Pour suivre L’Orfèvre : FacebookInstagramYoutube

Joséphine Pagano pour Urban Art Up. ©Nalies

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